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Contre le transport du plutonium |
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Écrit par Claire AYMES
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05-04-2005 |
Le MEI 13 manifeste contre le transport du plutonium
Le Mouvement Ecologiste Indépendant des Bouches du Rhône a manifesté par deux fois à Cadarache. Michel Laval, Vice-président MEI chargé de l’Environnement venu en renfort, a tenu à dénoncer une conception bien légère du danger nucléaire. AREVA agirait pour la paix dans le monde et le bonheur de l'humanité. La vérité est bien différente. Un juteux contrat commercial lie la multi nationale nucléaire et l'armée américaine. Au lieu de contribuer au désarmement et à l'élimination du plutonium, il participe au contraire à son expansion au détriment de la sécurité nationale et internationale. Pour faire bonne mesure, AREVA a décidé de traiter ce plutonium dans une installation nucléaire… officiellement fermée car inadaptée au risque sismique. Si une installation n'est pas adaptée aux risques de séismes, de quel droit la laisse-t-on fonctionner ? Sans même attendre un séisme, l'Atelier de plutonium de Cadarache a occasionné la grave contamination de deux salariés le 6 septembre dernier. Comme toujours dans le nucléaire, l'irresponsabilité est tolérée tant que l'irréparable ne s'est pas produit. Par ailleurs, AREVA a une application toute particulière du principe de précaution : en mettant en danger les vies de millions de citoyens. En effet, le transport du plutonium en bateaux depuis les USA est une opération extrêmement risquée comme l’a prouvé la présence de canons et de commandos antiterroristes à bord. Le danger sera peut-être encore pire lors du retour dans quelques mois de cette cargaison. De Cadarache et Marcoule vers la Hague, ce sont plus de 1000 Kms qui vont être parcourus sur les autoroutes françaises, au milieu de la circulation ordinaire, à la merci d'un accident ou d'un acte terroriste. Le risque étant là, il va falloir vivre avec. Nous sommes priés de croire qu’il y a des mesures prévues en cas de problème. Vous l’aurez compris : on ne plaisante pas avec un contrat de 300 millions de dollars. Les dollars n’ont pas d’odeur, le plutonium non plus. Comme les cadavres en ont une, le MEI exige l’application du principe de précaution en demandant l'interdiction des transports nucléaires à travers le pays et l’adoption d’un plan de sortie d'urgence du nucléaire civil et militaire.
Claire Aymes Présidente MEI 13 Vice-présidente nationale aux questions sociales
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Dernière mise à jour : ( 05-04-2005 )
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Energies propres : l'exemple danois
Les 2, 3 et 4 mai 2005, le Sénat examinera, en deuxième lecture, le projet de loi d'orientation sur l'énergie, adopté par l'Assemblée nationale le 29 mars. La France, en retard dans la production d'électricité par des sources d'énergie renouvelables, est loin, très loin de l'exemple danois.
Les énergies renouvelables (ENR) constituent plus de 20% de l'énergie consommée par les 5,3 millions de Danois; contre seulement 13% en France en 2003. Leur part doit pourtant atteindre 21% à l'horizon 2010, selon les objectifs européens. «La France n'atteindra les 21% fixés par l'Europe que vers 2013», estime Jean-Louis Bal, directeur des énergies renouvelables, des réseaux et des marchés énergétiques à l'Ademe. Déjà en avance sur les directives européennes, «les ENR danoises devraient représenter 29% de la consommation énergétique du pays en 2010», selon le sous-directeur de l'Agence de l'énergie au Danemark, Michel Schilling.
«Dès le premier choc pétrolier, le Danemark s'est tourné vers l'énergie renouvelable, et en particulier vers l'éolien», explique Stig Fugllund, conseiller de l'Ambassade du Danemark. Aujourd'hui, près de 3.100 mégawatts (MW) éoliens sont installés, dont 420 en mer. En France, seuls 405 MW étaient disponibles fin 2004. «On ne va pas dans la bonne direction» commente Jean-Louis Bal. «Le projet de loi d'orientation sur l'énergie (Ploe) place le seuil minimal pour bénéficier de l'obligation d'achat par EDF à 20 MW. Or, la plupart des sites éoliens français oscillent entre 10 et 12 MW!»
L'exemple danois montre pourtant que l'énergie éolienne a un fort potentiel. «Entre 1973 et 2003, les coûts par kilowatts-heure ont été réduits de 75%, passant de seize à quatre centimes d'euro», explique Michel Schilling. Par ailleurs, employant quelque 20.000 personnes au Danemark, cette énergie rapporte. Actuellement «40% des éoliennes construites dans le monde sont danoises», ce qui fait de ce pays le premier exportateur mondial d'éoliennes. De 1994 à 2003, le marché mondial a connu une hausse moyenne annuelle de 28% environ en termes de production électrique, et «d'ici dix ans, on estime que 250.000 MW éoliens seront installés dans le monde, soit cinq fois plus qu'aujourd'hui.» En France, la faiblesse de l'industrie dans le domaine ne permet pas d'être présent sur ce marché de manière significative. 22/04/2005 -le JDLE - par Bertrand Beauté |
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