Le MEI 13 manifeste contre le transport du plutonium
Le Mouvement Ecologiste Indépendant des Bouches du Rhône a manifesté par deux fois à Cadarache. Michel Laval, Vice-président MEI chargé de l’Environnement venu en renfort, a tenu à dénoncer une conception bien légère du danger nucléaire. AREVA agirait pour la paix dans le monde et le bonheur de l'humanité. La vérité est bien différente. Un juteux contrat commercial lie la multi nationale nucléaire et l'armée américaine. Au lieu de contribuer au désarmement et à l'élimination du plutonium, il participe au contraire à son expansion au détriment de la sécurité nationale et internationale. Pour faire bonne mesure, AREVA a décidé de traiter ce plutonium dans une installation nucléaire… officiellement fermée car inadaptée au risque sismique. Si une installation n'est pas adaptée aux risques de séismes, de quel droit la laisse-t-on fonctionner ? Sans même attendre un séisme, l'Atelier de plutonium de Cadarache a occasionné la grave contamination de deux salariés le 6 septembre dernier. Comme toujours dans le nucléaire, l'irresponsabilité est tolérée tant que l'irréparable ne s'est pas produit. Par ailleurs, AREVA a une application toute particulière du principe de précaution : en mettant en danger les vies de millions de citoyens. En effet, le transport du plutonium en bateaux depuis les USA est une opération extrêmement risquée comme l’a prouvé la présence de canons et de commandos antiterroristes à bord. Le danger sera peut-être encore pire lors du retour dans quelques mois de cette cargaison. De Cadarache et Marcoule vers la Hague, ce sont plus de 1000 Kms qui vont être parcourus sur les autoroutes françaises, au milieu de la circulation ordinaire, à la merci d'un accident ou d'un acte terroriste. Le risque étant là, il va falloir vivre avec. Nous sommes priés de croire qu’il y a des mesures prévues en cas de problème. Vous l’aurez compris : on ne plaisante pas avec un contrat de 300 millions de dollars. Les dollars n’ont pas d’odeur, le plutonium non plus. Comme les cadavres en ont une, le MEI exige l’application du principe de précaution en demandant l'interdiction des transports nucléaires à travers le pays et l’adoption d’un plan de sortie d'urgence du nucléaire civil et militaire.
Claire Aymes Présidente MEI 13 Vice-présidente nationale aux questions sociales |