Cet ouragan, dont le parcours a suivi comme par hasard le chemin le plus destructeur est significatif des errances écologiques actuelles dans la mesure où cette fois c'est la Nature qui par un phénomène naturel a frappé la puissante et redoutée Amérique.
Depuis plusieurs jours que l’ouragan Katrina a frappé le sud des Etats-Unis, je n’ai pas lu une ligne sur le lien entre le réchauffement climatique et l’augmentation de la force des ouragans, phénomènes dont la force résulte directement du mode de vie de ses victimes. Pourtant ce lien existe bel et bien.
A la différence du tsunami, dont l’origine est 100% naturelle, même si l’énormité de ses conséquences tient beaucoup de activités humaines, par exemple la suppression des mangroves-, l’homme est pour beaucoup responsable de la montée en puissance des cyclones.
Au dire des experts, pour qu’une simple tempête se transforme en ouragan ou en cyclone, il faut des conditions précises, parmi lesquelles une température de la mer supérieure à 26°C.
Le réchauffement climatique favorise ces conditions qui sont déjà remplies et qui le seront à l'avenir de plus en plus.
Si le protocole de Kyoto, premier pas dans la lutte contre le réchauffement climatique, reste trop timoré et très insuffisant car il faudrait diminuer les émissions de gaz à effet de serre de 60 à 80%, et qu’il ne prévoit que 5% environ de diminution pour 34 pays, qui n’incluent ni les Etats-Unis (premier pollueur), ni la Chine (deuxième et futur premier pollueur), ni l’Inde, il a toutefois le mérite d’exister.
Pourtant malgré le fait que ces phénomènes violents vont bien évidemment devenir plus nombreux et plutôt que de le reconnaître,
M. Bush qui constitue à lui tout seul le pire cyclone qui se soit jamais abattu sur les Etats-Unis, a justifié sa non ratification de ce protocole en disant: « le niveau de vie des américains n’est pas négociable ».
Au vu des dernières actualités, il serait intéressant de savoir si le président américain oserait le répéter aux sinistrés du sud des Etats-Unis et au monde entier.