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NON au Plutonium américain |
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Écrit par Claire AYMES
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05-04-2005 |
Pourquoi dire NON au Plutonium américain ?
1- Areva prétend agir "pour la Paix" en reconditionnant du plutonium américain issu des bombes atomiques. Réponse : C'est exactement comme le pyromane qu'il faudrait féliciter parce qu'il s'est joint aux pompiers : en effet, Areva est détenue à 70% par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), l'organisme qui a fourni aux militaires.... le plutonium nécessaire aux bombes atomiques. Par ailleurs, Areva fournit en permanence du combustible nucléaire aux centrales EDF d'où il ressort, parmi les déchets nucléaires, du plutonium !
2- Areva prétend que la meilleure solution pour le plutonium militaire est d'en faire du combustible pour l' "incinérer" dans les centrales nucléaires. Réponse : une fois utilisé dans les centrales, le combustible "Mox" (de l'uranium auquel est ajouté un peu de plutonium) se présente sous la forme de déchets nucléaires qui vont durer des milliers d'années, contenant en particulier de l'uranium, de l'americium, et du... plutonium. Le problème reste donc entier.
3- Que faire du plutonium puisque rien ne peut le faire disparaître ? Réponse : la moins mauvaise solution est certainement de mélanger le plutonium à d'autre déchets nucléaires (ainsi le plutonium devient inutilisable à des fins militaires), mais surtout pas d'en faire du mox et de le transporter (comme le propose AREVA), ce qui est très dangereux et beaucoup plus coûteux. Il n'existe hélas pas de solution parfaite. Le plutonium n'existe pas dans la nature, ce sont les entreprises du nucléaire qui le fabriquent. La première chose à faire est d'arrêter cette industrie folle et irresponsable pour arrêter de produire des déchets nucléaires.
4- Areva prétend importer le plutonium américain en toute sécurité. Réponse : les incroyables effectifs militaires déployés signifient bien que le danger est immense. Pourtant, ces mesures sont inopérantes : il y souvent des attaques au lance-roquettes sur les fourgons bancaires, la même chose peut hélas être faite sur les camions de plutonium. Or, il est impossible de protéger un parcours de 1300 km. Par ailleurs, un accident (en particulier dans un tunnel ou sur un viaduc) pourrait aussi avoir de lourdes conséquences. Aux USA, il faut 3 camions pour transporter 140 kg de plutonium, mais les autorités françaises permettent le transport de cette cargaison sur un seul camion. Rappel : un millionième de gramme de plutonium suffit à tuer une personne.
5- Areva prétend que le traitement à Cadarache du plutonium se fera en toute sécurité. Réponse : Areva a décidé de traiter ce plutonium dans une installation nucléaire officiellement fermée car inadaptée au risque sismique. En effet, après huit longues années de demandes infructueuses, l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire française, qui n'a donc d'autorité que dans le nom) a obtenu la fermeture "définitive" de l'Atelier de plutonium de Cadarache lors de l'été 2003. Aujourd'hui Areva joue sur les mots et l'ASN se tait : cette fermeture ne concernerait que les production commerciales. Serait-il moins grave de mourir d'un accident nucléaire "non-commercial" ? De toute façon, c'est bien un contrat commercial qui lie la multinationale nucléaire et l'armée américaine. Areva n'agit pas pour la Paix mais pour des raisons financières. Michel Laval Vice –président MEI chargé de l’Environnement Claire Aymes Pdte MEI 13
Le Mouvement Ecologiste Indépendant est membre du Réseau Sortir du Nucléaire Réseau Sortir du Nucléaire
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Dernière mise à jour : ( 05-04-2005 )
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A la une |
Mesdames, Messieurs les Députés,
Vous allez être sollicité par le gouvernement pour établir une loi fixant les règles de coexistence entre cultures de plantes génétiquement modifiées (PGM) et celles issues des agricultures conventionnelles et biologiques.
A ce sujet nous vous informons que plus de 800 scientifiques internationaux appellent à un moratoire d’une durée d’au moins cinq ans pour l’arrêt des cultures PGM dans une lettre ouverte adressée à tous les gouvernements.
Etayée par de nombreux faits scientifiques observés en laboratoire et de constats faits en plein champ, cette lettre met en évidence l’impossibilité de la coexistence des cultures PGM et non PGM, ainsi que les dangers irréversibles inhérents à l’exploitation de cette technologie en milieu ouvert : dangers touchant directement la santé publique et notre environnement. Les pays qui ont massivement engagé leur agriculture dans cette voie (à 95% présents sur le continent américain) sont aujourd’hui confrontés à de lourdes crises écologiques et sanitaires comme en Argentine par exemple (1).
L’irréversibilité de ces applications (on ne rattrape pas des gènes disséminés dans la nature) ajoutée à l’instabilité dans le temps des constructions génétiques brevetées (déjà révélée) n’autorise pas le développement de cette technologie dans le monde agricole. Seules les applications en milieu confiné, industriel (exemple de la synthèse de l’insuline) sont autorisables aujourd’hui. La fixation d'un seuil de contamination provoquerait d'ici un terme relativement court la condamnation de toutes les filières de qualité (Labels, AOC, AB,..)
L'application du principe de précaution (inclus dans la charte pour l'environnement, en préambule à notre constitution, ainsi que définie dans le protocole de Cartagena signé par la France) nécessite un nouveau moratoire sur les OGM avec interdiction de toute culture commerciale et n'autorisant des essai en milieu ouvert que pour étudier l'impact environnemental des OGM. Elle nécessite aussi la traçabilité complète des OGM dans l'alimentation animale jusqu'au consommateur de viande et produits animaux, pas plus difficile que pour la filière AB à se faire certifier à ses frais
Le CRII-GEN a adressé dès 2001 une lettre ouverte aux responsables des plus grandes firmes mondiales de production d'OGM, un courrier énumérant les risques parfaitement identifiés et qui exclurait, selon eux, que puissent être envisagé, dans le cadre juridique communautaire, le recours au risque développement, qui pourrait abolir la responsabilité des producteurs d'OGM en cas de pollution génétique, d'atteinte à l'environnement, ou plus grave encore de conséquences sur le plan sanitaire.
De même vous avez reçu des lettres issues de campagnes de plusieurs associations, locales ou nationales, Agir pour l'Environnement notamment, afin de vous sensibiliser et vous informer sur l'ensemble de ces risques.
Nous vous demandons donc de réfléchir en conscience aux conséquences du vote que vous ferez pour la transposition de la directive européenne 2001/18. Il nous engage tous ainsi que l'avenir des générations futures.
En tant qu' électeurs, citoyens responsables, nous serons attentifs à votre prise de position et saurons vous le rappeler en temps opportun: Vous êtes maintenant suffisamment informé de manière à exclure que, dans l'avenir, puisse être invoqué, de quelque manière que ce soit, tout motif susceptible de dégager votre responsabilité dans la contamination des filières non-OGM ou l'environnement d'une part et sur la santé humaine d'autre part.
Nous sommes à votre disposition si vous souhaitez obtenir des renseignements complémentaires ou nous rencontrer.
(1)Revoir le documentaire (de 23 mn) diffusé sur ARTE le 26/10/2005 « Argentine, le soja de la faim »
ou lire l’article du New Scientist (vol 192, issue 2443, 17/04/04, page 40). |
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