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L'appel de Cochin (J.Chirac 1978) Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Claire AYMES   
08-04-2005
1 Avril 2005 (ce n’est pas un poisson d’avril !

L’appel de Cochin (Jacques CHIRAC)

France -Europe-Référendum du 29 mai- L’Appel de Cochin
Paris, le 25 mars 2005- Voxlatina.com - Le 6 décembre 1978, faisant campagne contre la première élection directe des députés au parlement européen, qui devait se tenir en juin 1979, Jacques CHIRAC, aujourd’hui européïste forcené, lança le fameux "Appel de Cochin". Un plaidoyer vibrant contre "une Europe fédérale [qui] ne manquerait pas d'être dominée par les intérêts américains", clamait-il justement. Et il ajoutait : "L'Europe ne peut servir à camoufler l'effacement d'une France qui n'aurait plus, sur le plan mondial, ni autorité, ni idée, ni message, ni visage" . Un Appel que son auteur a renié, mais auquel bien des Français accordent encore du crédit, et que nous publions ici intégralement… " L’APPEL DE COCHIN

par Jacques CHIRAC
Le 6 décembre 1978



Il est des heures graves dans l'histoire d'un peuple où sa sauvegarde tient toute dans sa capacité de discerner les menaces qu'on lui cache.

L'Europe que nous attendions et désirions, dans laquelle pourrait s'épanouir une France digne et forte, cette Europe, nous savons depuis d'hier qu'on ne veut pas la faire.

Tout nous conduit à penser que, derrière le masque des mots et le jargon des technocrates, on prépare l'inféodation de la France, on consent à l'idée de son abaissement.

En ce qui nous concerne nous devons dire NON.


En clair, de quoi s'agit-il ? Les faits sont simples, même si certains ont cru gagner à les obscurcir.

L'élection prochaine de l'Assemblée européenne au suffrage universel direct ne saurait intervenir sans que le peuple français soit directement éclairé sur la portée de son vote. Elle constituera un piège si les électeurs sont induits à croire qu'ils vont simplement entériner quelques principes généraux, d'ailleurs à peu près incontestés quant à la nécessité de l'organisation européenne, alors que les suffrages ainsi captés vont servir à légitimer tout ensemble les débordements futurs et les carences actuelles, au préjudice des intérêts nationaux.

1. Le gouvernement français soutient que les attributions de l'Assemblée resteront fixées par le traité de Rome et ne seront pas modifiées en conséquence du nouveau mode d'élection. Mais la plupart de nos partenaires énoncent l'opinion opposée presque comme allant de soi et aucune assurance n'a été obtenue à l'encontre de l'offensive ainsi annoncée, tranquillement, à l'avance. Or le président de la République reconnaissait, à juste raison, dans une conférence de presse récente, qu'une Europe fédérale ne manquerait pas d'être dominée par les intérêts américains. C'est dire que les votes de majorité, au sein des institutions européennes, en paralysant la volonté de la France, ne serviront ni les intérêts français, bien entendu, ni les intérêts européens. En d'autres termes, les votes des 81 représentants français pèseront bien peu à l'encontre des 329 représentants de pays eux-mêmes excessivement sensibles aux influences d'outre-Atlantique.

Telle est bien la menace dont l'opinion publique doit être consciente. Cette menace n'est pas lointaine et théorique : elle est ouverte, certaine et proche. Comment nos gouvernants pourront-ils y résister demain s'ils n'ont pas été capables de la faire écarter dans les déclarations d'intention ?

2. L'approbation de la politique européenne du gouvernement supposerait que celle-ci fût clairement affirmée à l'égard des errements actuels de la Communauté économique européenne. Il est de fait que cette Communauté – en dehors d'une politique agricole commune, d'ailleurs menacée – tend à n'être, aujourd'hui, guère plus qu'une zone de libre-échange favorable peut-être aux intérêts étrangers les plus puissants, mais qui voue au démantèlement des pans entiers de notre industrie laissée sans protection contre des concurrences inégales, sauvages ou qui se gardent de nous accorder la réciprocité. On ne saurait demander aux Français de souscrire ainsi à leur asservissement économique, au marasme et au chômage.
Dans la mesure où la politique économique propre au gouvernement français contribue pour sa part aux mêmes résultats, on ne saurait davantage lui obtenir l'approbation sous le couvert d'un vote relatif à l'Europe.

3. L'admission de l'Espagne et du Portugal dans la Communauté soulève, tant pour nos intérêts agricoles que pour le fonctionnement des institutions communes, de très sérieuses difficultés qui doivent être préalablement résolues, sous peine d'aggraver une situation déjà fort peu satisfaisante. Jusque-là, il serait d'une grande légèreté, pour en tirer quelque avantage politique plus ou moins illusoire, d'annoncer cette admission comme virtuellement acquise.

4. La politique européenne du gouvernement ne peut, en aucun cas, dispenser la France d'une politique étrangère qui lui soit propre. L'Europe ne peut servir à camoufler l'effacement d'une France qui n'aurait plus, sur le plan mondial, ni autorité, ni idée, ni message, ni visage. Nous récusons une politique étrangère qui cesse de répondre à la vocation d'une grande puissance, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et investie de ce fait de responsabilités particulières dans l'ordre international.

C'est pourquoi nous disons NON.

NON à la politique de la supranationalité.

NON à l'asservissement économique.

NON à l'effacement international de la France.



Favorables à l'organisation européenne, oui, nous le sommes pleinement. Nous voulons, autant que d'autres, que se fasse l'Europe. Mais une Europe européenne, où la France conduise son destin de grande nation. Nous disons non à une France vassale dans un empire de marchands, non à une France qui démissionne aujourd'hui pour s'effacer demain.

Puisqu'il s'agit de la France, de son indépendance et de l'avenir, puis qu'il s'agit de l'Europe, de sa cohésion et de sa volonté, nous ne transigerons pas. Nous lutterons de toutes nos forces pour qu'après tant de sacrifices, tant d'épreuves et tant d'exemples, notre génération ne signe pas, dans l'ignorance, le déclin de la patrie.

Comme toujours quand il s'agit de l'abaissement de la France, le parti de l'étranger est à l'oeuvre avec sa voix paisible et rassurante. Français, ne l'écoutez pas. C'est l'engourdissement qui précède la paix de la mort.


Mais comme toujours quand il s'agit de l'honneur de la France, partout des hommes vont se lever pour combattre les partisans du renoncement et les auxiliaires de la décadence.

Avec gravité et résolution, je vous appelle dans un grand rassemblement de l'espérance, à un nouveau combat, celui pour la France de toujours et l'Europe de demain. "

Jacques CHIRAC

6 décembre 1978

Dernière mise à jour : ( 09-06-2005 )
 
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A la une
Cadarache : Que fait-on du principe de précaution ?

A-t-on frôlé la catastrophe nucléaire à Cadarache dans la nuit du 27 au 28 février 2001 ?

Fac-similé d'un document confidentiel interne au CEA.
CEA- Direction de l'Énergie Nucléaire - Direction du CEA/Cadarache

PERTURBATION SUITE AUX CONDITIONS METEOROLOGIQUES.

Suite aux importantes chutes de neige dans la nuit du 27 au 28 février 2001 , des perturbations électriques ont affecté l'alimentation électrique et certaines installations du site de Cadarache. La ligne EDF d'alimentation électrique provenant de VINON (63 KV) a été coupée suite à la chute de plusieurs pylônes entraînant le basculement de l'alimentation du centre sur la ligne Ste TULLE vers 22 heures. De même, à l'intérieur du site, une chute de pylônes a provoqué la défaillance des lignes aériennes 15KV alimentant le quartier de la Verrerie ; les lignes souterraines sont restées opérationnelles.
Au cours de la nuit et d'une partie de la matinée, des microcoupures électriques et des variations de tension ont conduit à diverses anomalies de fonctionnement sur quelques INB. Le déclenchement des alarmes a conduit à des interventions du personnel de permanence technique et à l'appel des astreintes des INB.
Les principaux problèmes rencontrés sont les suivants :
* sur l'INB 39 (Masurca) perte de la ventilation enceinte et cœur pendant 3h15
* sur l'INB 41 (Harmonie) perte du contrôle cheminée (installation et ventilation étant à l'arrêt).
* sur l'INB 55 (STAR) passage de la ventilation en demi régime pendant ½ heure
* sur l'INB 123 (LEFCA) perte de l'alimentation 48 volts au niveau du poste HT/BT ( non détectée par la télésurveillance ) entraînant la perte de l'alimentation normale , la non-sollicitation du groupe électrogène fixe et en conséquence un arrêt de ventilation de 1h25
En début de matinée, la situation était redevenue normale sur toutes les installations.
Suite à de nouvelles microcoupures le 28 dans la matinée, le réseau de téléalarme "SAFIR" a remonté au PC sécurité FLS une avalanche d'alarmes provenant de l'ensemble des installations du centre (INB et hors INB), dont le traitement a nécessité l'intervention des équipes de 10h25 à 11h50; les INB ont été traitées en priorité.
Par ailleurs, suite à l'épaisseur de la couche de neige accumulée sur les toits des bâtiments, des problèmes d'étanchéité sont apparus sous forme d'infiltrations goutte à goutte ou de suintements dans le bâtiment 418 (INB 53 – MCMF), dans la nef du bâtiment 316 (INB 55 – LECA), et dans l'escalier principal, le 2 ème étage du bâtiment 208 et au 1er étage du bâtiment 214 (INB 25 – Rapsodie).
Compte tenu de la non disponibilité de la ligne EDF de VINON, la direction du centre à immédiatement demandé la mise en sécurité de toutes les installations du site jusqu'au lundi 5 mars au matin. Ces évènements n'ont eu aucune conséquence pour le personnel et l'environnement. Je déclare cet incident au titre du critère 9, deuxième alinéa, de l'annexe à la lettre SCSIN 420/83 et propose de le classer au niveau 1 de l'échelle INES.
Hervé BERNARD

Ce document « confidentiel » démontre que les installations nucléaires du site de Cadarache ne sont pas menacées seulement par le risque sismique.
« Perte de la ventilation enceinte et cœur pendant 3h15 »,
« Avalanche d'alarmes provenant de l'ensemble des installations du centre ».
La catastrophe nucléaire a peut-être été frôlée à Cadarache une nuit de 2001.
Faut-il vraiment prendre le risque d’ y traiter le plutonium américain aujourd’hui et plus tard y construire le réacteur ITER ?

- Michel Laval, Vice-président MEI chargé de l’Environnement
- Claire Aymes Présidente MEI 13
- Le Mouvement Ecologiste Indépendant est membre de Sortir du Nucléaire
- Le Réseau Sortir du Nucléaire
 


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